Confortement de berges en technique mixte
Chantiers en dynamique torrentielle
Les techniques mixtes
Même si nous privilégions toujours le génie végétal comme technique de confortement en zone humide, ce dernier, seul, peut avoir ses limites.
Sur des chantiers à dynamique torrentielle, dans les ravins ou dans le cas de cours d’eau à régime méditerranéen, nous avons recours à des techniques mixtes alliant minéral et végétal pour stabiliser les berges : par enrochement en pied d’ouvrage ou par la pose de matelas de gabions et de gabions en soubassement.
Nous confortons également des chantiers soumis à de fortes contraintes mécaniques, tels que les bassins versants, les talus, les routes et les voies ferrées, en utilisant le minéral seul (gabions) ou associé à de l’acier, comme pour les seuils en métal déployé.
Nos solutions pour la protection des berges en techniques mixtes :
Le minéral
Les gabions en pied de berge
Les gabions sont des cages métalliques traitées contre l’oxydation renfermant des pierres non gélives. Ils ont été utilisés assez vite au XXème siècle comme seuils dans les rivières à régime torrentiel et comme ouvrages de lutte contre l’érosion, notamment pour la restauration des terrains en montagne.
– une grande perméabilité, rendant possible la relation entre l’eau et la berge, essentielle pour l’épuration naturelle et la biodiversité,
– de la souplesse mécanique permettant une adaptation de l’ouvrage de soutènement aux mouvements du sol, (gabions en treillis double torsion),
– un appui de soubassement intéressant dans les techniques mixtes (matelas de gabion),
– un coût raisonnable d’approvisionnement et de mise en œuvre, permettant notamment la reconstruction de berges érodées dans des zones à forte contrainte d’occupation des sols.
Les matelas de gabions en pied de berge
Le sabot d’enrochement en pied de berge
Pour lutter contre les problèmes d’affouillement, un sabot d’enrochement est placé en pied de berge, avec des fondations adaptées à la nature du sol et à la hauteur du talus. Des caissons végétalisés peuvent ensuite être fixés au sabot à l’aide de tiges métalliques ou d’ancrages appropriés, assurant stabilité et intégration paysagère.
Confortement de berges, restauration de milieux naturels : des travaux sensibles qui demandent savoir-faire et précision.
Confiez votre projet à nos équipes expérimentées pour un devis personnalisé, des solutions adaptées à vos enjeux et un suivi rigoureux.
Protection des berges en techniques mixtes :
Le végétal
Les caissons végétalisés
Les berges à forte pente peuvent également être confortées grâce à la technique des caissons bois végétalisés : dans une structure construite, si possible à partir de bois de provenance locale servant d’armature de soutien, des végétaux sont plantés à travers des boudins de géotextile biodégradable, permettant ainsi une stabilisation durable des berges ou talus.
Exemple de confortement de berge en technique mixte avec caissons végétalisés
La Bambouseraie, Rivière le Gardon d’Anduze (Gard, 30)
Un retour d’expérience de 10 ans : reconstruction d’une berge en technique mixte, utilisant des gabions et des caissons végétalisés.
Les lits de plants et plançons
Pour les berges à forte pente, une alternative aux caissons végétalisés consiste à associer une protection de pied de berge en gabions à la technique des lits de plants et plançons. Les plançons sont disposés en alternance avec des boudins de terre, formant des ceintures végétales qui s’ancrent progressivement dans le sol.
Cette méthode permet aux racines de se développer et de stabiliser efficacement les berges sur le long terme. Elle est particulièrement adaptée aux talus exposés à de fortes contraintes hydrauliques et offre une solution durable tout en conservant l’aspect naturel et paysager du site.
Exemple de confortement de berge en technique mixte avec lits de plants et plançons
La Mourachonne, à Pégomas (Alpes-Maritimes, 06)
Nous sommes intervenus pour sécuriser une double liaison sous-fluviale à très haute tension (225 000 volts) sur les berges de la Mourachonne, sur 65 ml en rive gauche. La restauration de cette berge a été réalisée en techniques mixtes, avec matelas de gabions en soubassement, puis cages gabions en pied de berge, suivis de quatre lits de plants et plançons. Travaux réalisés pour RTE.
Exemple de techniques de restauration de berge en technique mixte avec caissons végétalisés et lits de plants
Fleuve côtier Argens, à Vidauban (Var, 83)
Sur ce chantier, le talus très élevé a été stabilisé en combinant deux techniques complémentaires. La base a été protégée par un enrochement, assurant la solidité du pied de berge. Par-dessus, des caissons végétalisés ont été installés pour créer une première ceinture de végétation et renforcer la stabilité du talus.
Ensuite, des lits de plants et plançons ont été disposés au-dessus des caissons, complétant la végétalisation et favorisant le développement racinaire sur l’ensemble du talus. Cette approche combinée garantit une protection durable contre l’érosion tout en intégrant les berges de manière naturelle et paysagère.
Confortement de berges, restauration de milieux naturels : des travaux sensibles qui demandent savoir-faire et précision.
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Le génie végétal
Autres techniques de protection des berges :
Le tunage
Le tunage bois est une technique de protection des berges adaptée aux cours d’eau relativement calmes. Elle consiste à mettre en place, au pied des berges, des pieux jointifs ou non, d’une longueur généralement comprise entre 2 et 3 mètres, sur lesquels peuvent être fixées des contre-dosses en bois. Ce type de structure favorise l’échange entre la berge et l’eau, essentiel pour l’épuration naturelle et la biodiversité.
Le tunage bois en pieux jointifs
Le tunage bois en pieux jointifs consiste à enfoncer côte à côte des pieux en bois résistant, formant une paroi continue. Cette technique assure la protection et la stabilisation des berges tout en maintenant un contact entre l’eau et le sol, favorable aux échanges biologiques.
Tunage bois et contre-dosses
Le tunage bois avec contre-dosses s’appuie sur l’implantation de pieux alignés, renforcés par des planches de bois dur fixées en façade. Cette méthode assure la stabilisation des berges, protège durablement contre l’érosion et favorise la continuité écologique entre l’eau et le sol.
Exemple de tunage bois et contre-dosses
Berges du Mourgon à Caumont-sur-Durance, 84
Sur 700 mètres de berges, un système de tunage a été installé avec de robustes poteaux en bois de robinier et des contre-dosses en chêne, conçus pour résister durablement à l’immersion. Cette technique permet de maintenir la perméabilité des berges, de limiter leur érosion et de favoriser leur revégétalisation. Sur 400 mètres supplémentaires, des fascines de saule ont été mises en œuvre.
Tunage bois et géogrille
Plus économique, avec poteaux en bois ou acier, le tunage géogrille est réalisé avec une grille tri-dimensionnelle renforcée par un grillage double torsion.
Confortement de berges, restauration de milieux naturels : des travaux sensibles qui demandent savoir-faire et précision.
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Tunage en géogrille tridimensionnelle et fers T
Sur certains cours d’eau, souvent à sec en été et à faible débit le reste de l’année (appelés gaudres en provençal, c’est-à-dire de petits ruisseaux), la mise en place de végétaux n’est pas adaptée. Dans ce cas, le tunage est réalisé à l’aide d’une géogrille tridimensionnelle, soutenue par des fers en T et haubanée en arrière, afin de consolider le maintien de l’ouvrage. Cette solution, très résistante, permet de retenir efficacement la terre.
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