Stabilisation de berge en caissons végétalisés
Travaux de génie écologique
Rivière l’Hers-Vif / Ville de Mazères (Ariège, 09) – Maître d’ouvrage : Ville de Mazères – Maître d’œuvre : SFB S.A.R.L. – Mandataire : La Compagnie des Forestiers – Chef de chantier : Vincent Arcangioli – Co-traitant : Spie Batignolles Valerian
Caissons végétalisés à double parois
La Compagnie des Forestiers a répondu à ce marché d’aménagement de berge en techniques mixtes (enrochement et caissons végétalisés), sur la rivière l’Hers-Vif à Mazères. Le linéaire d’intervention est de 72 mètres. Le chantier a durée 8 semaines.
Ces travaux ont pour but de consolider la berge qui a subi un nouvel affaissement et un recul partiel depuis les pluies très abondantes et la crue cinquantennale de janvier 2020.
De plus, on y retrouve des encoches significatives d’érosion aggravant le risque d’affaissement des berges, et présentant une menace pour les infrastructures adjacentes, lavoir, espace public, parking et des fissures ont été observées sur l’habillage du pilier-culée du pont Neuf de Mazères.
Le chantier est les préventions des risques environnementaux
Limiter les impacts
Pour limiter au maximum notre impact sur le milieu naturel, une zone de parking nous est dédiée (rendue étanche à l’aide d’une bâche de rétention souple) pour les engins du chantier.
La pelle utilise une huile hydraulique biodégradable et le petit matériel 2 et 4 temps utilisent du carburant ASPEN, dont l’impact sur l’environnement et la santé des salariés est très faible.
Un filtre MES (matières en suspension) est mis en place en aval du chantier.
Le chancre coloré du platane
Nous travaillons sur une zone où se trouve des platanes, aussi, pour éviter la propagation du chancre coloré lors des travaux, les outils et engins d’intervention (susceptible de blesser les parties aériennes ou souterraines des platanes) sont nettoyés et désinfectés.
Gestion des Espèces Végétal Exotiques Envahissantes
La présence de Paulownia est avérée ainsi que la renouée du Japon. Un balisage des foyers est réalisé pour éviter la dissémination pendant les terrassements.
© Wpbgrenoble, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons
Les techniques mixtes
Un partenariat génie civil et génie végétal.
Même si nous privilégions toujours le génie végétal comme technique de confortement en zone humide, ce dernier, seul, peut avoir ses limites.
Sur des chantiers à forte contraintes (dynamique torrentielle, cours d’eau à régime méditerranéen), nous utilisons des techniques mixtes alliant minéral et végétal pour stabiliser les berges : par enrochement en pied d’ouvrage ou par la pose de matelas et cages gabions en soubassement.
Enrochement
Carapace Rip-Rap
Au niveau de berge inférieure (partie submergée), une « carapace rip-rap » en blocs d’enrochements hydrauliques est installée par le l’entreprise Valerian, soit environ 700 m³ de blocs.
Les terrassements sont réalisés avec une inclinaison du talus provisoire à 2/3.
Décapage
En premier lieu, est réalisé un décapage des terres végétales sur l’ensemble des surfaces occupées par les travaux. Celles-ci sont stockés temporairement avant leur réutilisation lors de la remise en état.
La carapace Rip-Rap
Il s’agit d’une méthode d’enrochement de granulométrie variée, posée en vrac pour créer une carapace rugueuse. Celle-ci forme ainsi une couche de protection de la berge contre les affouillements et donc de l’érosion.
Les caissons végétalisés à double parois
Technique de génie végétal
Les caissons végétalisés s’apparentent à une structure constituée par deux rangées parallèles de longrines (rondins de bois), sur lesquelles sont fixées à l’aide de tiges d’acier des moises (rondins) perpendiculaires aux longrines.
Ils sont remplis de matériaux terreux végétalisés par des lits de branches de saules (plançons) et arbustes placés entre les longrines.
Les caissons végétalisés correspondent ainsi à des lits de plants et plançons intégrés dans une structure bois.
Stabilisation et végétalisation de la berge
Caissons végétalisés à double parois
Au niveau de la berge médiane un caisson végétalisé est posé sur la carapace rip-rap pour reconstituer la ripisylve de la berge.
Les moyens mis en œuvre
L’équipe composé d’un chef de chantier, d’un chef d’équipe et de 2 à 4 opérateurs réaliserons ce chantier en 8 semaines.
Le matériel utilisé se compose d’une pelle mécanique 13T avec grappin et un BRH (Brise-roche hydraulique) avec sa cloche de battage. Un marteau pneumatique, une crampilloneuse et une pilonneuse thermique.
Construction des caissons végétalisés
Le premier rang est réalisé par la mise en place de longrines (rondins de résineux – Douglas ou Mélèze) posées directement sur l’enrochement et scellées avec des tiges de fer dans les blocs rocheux.
Les longrines s’assemblerons entre-elles grâce à des découpes en biseaux, puis des moises sont placées perpendiculairement aux rondins et fixées à l’aide de tiges d’acier.
Coupe en biseau
Végétalisation des caissons
Recréer une ripisylve
Chaque rang de boudin terreux est également ensemencé manuellement avec un mélange grainier d’espèces locales et régionales.
L’enchainement des opérations suivantes devra être réalisé de manière identique par 3 fois puisque 3 étages au total sont nécessaires à l’ouvrage.
Le caisson sera chapoté par une longrine sur tout le linéaire pour verrouiller la crête de berge et soutenir le parement terreux du talus.
Elle se parera de quelques plans pour réaliser un léger cordon boisé recréant ainsi la ripisylve.